En 2018, les autorités de tutelle ont maintenu une vigilance élevée sur le contenu des messages adressés au public sur différents supports (sites internet, presse, publicité sur mobiles, réseaux sociaux, etc.).
En assurance-vie, la réorientation des politiques commerciales en faveur des unités de compte a continué de s’afficher dans les publicités. Des « taux bonus » sur fonds en euro, primes financières, réduction ou gratuité des frais ont été proposés en contrepartie de minimum de versements sur unités de compte.
Dans un tel contexte, il est recommandé aux courtiers d’assurance ou de réassurance de correctement communiquer à leurs clients les risques de perte en capital associés tout en privilégiant une présentation équilibrée des divers messages et s’interdire d’avoir pour thème central de communication les seuls rendements passés des unités de comptes conseillées.
La finance durable est devenue fin d’année 2018 la thématique la plus mise en avant dans les publicités sur les fonds. L’AMF a également pu constater une utilisation croissante et plus fréquente d’indices environnementaux, sociaux et gouvernementaux (ESG).
Les autorités se sont évertuées tout au long de l’année d’alerter le public des agissements frauduleux ou douteux détectés. A cet effet, l’AMF et l’ACPR ont régulièrement publié des listes noires des sites ou entités non autorisés à proposer au public leurs offres. Ainsi, 150 noms supplémentaires ont été ajoutés aux 4 listes déjà alimentées et consacrées aux options binaires, biens divers (diamants, vins, etc.)6 aboutissant à un total de plus de 750 noms de sites ou d’acteurs frauduleux ou douteux.
Le 1er octobre 2018, la directive sur la distribution d’assurances (DDA) 7 est devenue applicable à tout distributeur d’assurance. En raison du caractère novateur de nombreuses dispositions de DDA, l’ACPR a organisé plus de 5 réunions préparatoires avec les acteurs du marchés sur divers thématiques dont le conseil, la gouvernance des produits et les conflits d’intérêt. L’ACPR a également publié deux documents explicatifs : l’un portant sur le conseil8 et l’autre sur la capacité professionnelle des intermédiaires d’assurance9. Pour aller plus loin, nous invitons le lecteur à examiner notamment les principales nouveautés applicables aux courtiers d’assurance ou de réassurance (COA) post DDA.
Le 3 janvier 2018, la deuxième directive sur les marchés d’instruments financiers (MIF 2) 10 est entrée en application. L’AMF a notamment déclaré se conformer aux orientations émises par l’ESMA sur la gouvernance des produits11 et sur les exigences d’adéquation dans le cadre de la fourniture des services de conseils en investissement et de gestion de portefeuille pour compte de tiers12. Continuant ses travaux pédagogiques, elle a publié divers guides professionnels à destination des CIF13 tout en actualisant au fil de l’eau sa doctrine existante. Pour aller plus loin, nous invitons le lecteur à examiner notamment les principales nouveautés applicables aux conseillers en investissements financiers (CIF) post MIF 2.
2018 a ainsi été l’année de tous les acronymes (MIF 2, DDA, PRIIPS14, RGPD15), tant pour l’ACPR, l’AMF que tous les acteurs assurantiels et financiers.
Par ses services d'assistance face à des contrôles, d'accompagnements, d'audits, de formations, de veilles réglementaire, Regalex aide les conseillers en investissements financiers (CIF), les prestataires de services d'investissements (PSI) et les sociétés de gestion de portefeuilles (SGP) à mettre en œuvre les constats et recommandations des régulateurs.